Le 7 mars 1774, à Saint-Raphaël (Var), Jacques Pastorelly, originaire de Porto-Maurizio (Province de Gènes), et Marie Thérèse André, se marient. Le prêtre s’adresse à l’assemblée pour demander si quelqu’un s’oppose à ce mariage. D’où vient cette précaution usuelle ?

A l’époque moderne, en premier lieu, il faut l’autorisation de ses parents, à défaut de ses aïeuls ou d’un conseil de famille si l’on est considéré mineur. Mais ces obligations ont généralement été réglés en amont et l’on ne voit jamais quelqu’un rentrer dans l’Église en criant « non, je t’aime » comme dans une romance hollywoodienne.

Toutefois, il arrive que l’un des époux contrevienne à des règles essentielles. Il n’est pas question de divorce alors que faire quand votre mariage bat de l’aile ? Inventer de toute pièce votre veuvage.

C’est ce que Donat Faissol, premier mari de Marie Thérèse André a manigancé. Lors de leur mariage, le 13 juillet 1767, à Cannes (Alpes-Maritimes), il déclare que sa première femme, Magdeleine Pastourel, est morte. Aucun témoin présent ne peut affirmer le contraire.

C’est à la lecture de l’acte de mariage de Jacques Pastorelly et de Marie Thérèse André, le 7 mars 1774, à Saint-Raphaël (Var), que l’on apprend que le précédent mariage de Marie Thérèse a été invalidé car la femme de Donat, bien vivante, s’est fait connaître et a fait annuler le mariage.

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Je ne sais pas dans quelles conditions la pauvre Marie-Thérèse fut informée du subterfuge de son mari. Ou bien s’ils étaient complices et tentaient de vivre leur histoire d’amour malgré tout. Et vous, qu’en pensez-vous ?