Il y a 3 ans déjà, Frank Buckles, le dernier poilu américain qui s’était engagé en 1917, nous a quitté, à l’âge vénérable de 110 ans… Je vous propose aujourd’hui de retracer les pas de l’un des ses contemporains qui partit pour la gloire et trouva l’amour à La Basse-Vaivre, petit village de la Haute-Saône, alors peuplé d’une centaine d’âmes…
Né dans le district de Staten Island à New-York, le 15 février 1887, George Jefferson Cook, fut le deuxième fils d’une fratrie de huit frères et sœurs. Sa mère, Lydia Sayers, était originaire de Philadelphie, tandis que son père et son grand-père avant lui, tout deux new-yorkais; bien que la famille trouve ses origines à Washington DC; avaient tous les deux travaillé dans le secteur maritime, le premier comme Maître d’Hôtel d’un bateau de croisière et le second, en tant que conducteur sur les docks.

Suivant leur voie, c’est ainsi qu’il devint calfeutreur de navires puis mécanicien. Le 30 octobre 1917, il s’engagea dans la marine avec les Forces Expéditionnaires Américaines pour participer au premier débarquement et se battre aux côtés des alliés.

A son arrivée, il sera incorporé en tant que mécanicien dans le 367ème Régiment d’Infanterie, Compagnie C. Ce régiment qui fera parti de la 92ème Division participera aux ultimes semaines de combats lors de l’offensive Meuse-Argonne. Cette campagne, qui prit place dans les Ardennes, fut le coup de semonce qui mena l’armée allemande à la défaite et à la signature de l’Armistice. Le 15 février 1919, il repart dans sa patrie avant d’être démobilisé le 3 octobre 1919. Mais dans un coin de sa tête, il n’oublie pas cette jeune femme qu’il a rencontré dans la Haute-Saône, en passant à la Basse-Vaivre avec son régiment. C’est ainsi que le 14 septembre 1922, il s’embarque à bord du Rochambeau après avoir rempli les formalités d’usage.

Ce voyage, prévu pour un mois, durera plus longtemps… Le 9 octobre 1924, il est présent pour l’accouchement de sa concubine, Juliette Adrienne Rollin, fille de marchands forains des Vosges qui naquit dans la roulotte de ses parents, et la naissance de son fils Georges Victor Cook qu’il reconnaît.
Les années qui suivent demeurent un mystère mais l’on sait que George Jefferson Cook dût rentrer aux États-Unis pour gérer l’héritage de ses parents et qu’il ne revint plus en France. On sait qu’il habitait chez sa sœur et son beau-frère, Lilian Marie Cook et John Bush Randolph, au 158 Blackford Avenue, à Staten Island et qu’il mourut de la tuberculose, le 29 mai 1933 à l’Hôpital Bellevue, à seulement 46 ans et repose au Hillside Graniteville Cemetary.


Bonjour Rémy
Je suis la mère de cleo
Votre travail me touche beaucoup
Je suis émue de lire le biographie de mon grand-père…il y a tellement de choses que je ne savais pas
Merci encore
Mme cook muriel
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour,
Merci beaucoup ! Je suis ravie que mon travail vous plaise ! Et qu’il vous touche encore davantage !
N’hésitez pas à lire les autres chroniques sur le site :).
Bonne journée !
J’aimeJ’aime